Questions 58 & 59

Le dixième commandement parle de nos désirs. «Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain.»[1]

 

Mais que veut dire ce commandement ? La Bible* ne dit pas que tous les désirs sont mauvais. Dieu a promis de bénir* son peuple quand il serait fidèle à son alliance*. Ils devaient aspirer à ces bénédictions* qui viennent de Dieu. Il n’y a rien de mal à désirer de la nourriture, [2] de la boisson[3] ou du repos provenant du sommeil.[4] Il n’y a rien de mal à désirer avoir des enfants [5] ou vivre dans un endroit agréable.[6] Mais lorsque nous désirons quelque chose au point de faire du mal à notre prochain pour l’obtenir, nous transgressons le dixième commandement.

 

Par exemple, il n’y a rien de mal à ce que j’admire l’objet que possède mon prochain. Je peux même souhaiter de  l’avoir. Mais ce serait mal de ma part de vouloir prendre cette chose. Ce serait aussi mal si je me mettais en colère contre mon prochain parce qu’il ou elle a quelque chose que je n’ai pas. Un désir qui me rend jaloux de quelqu’un d’autre est un mauvais* désir.

 

Je peux également enfreindre ce commandement d’une autre manière. Dieu dit à son peuple de se contenter de ce qu’il a, d’être heureux avec cela.[7] Mais parfois, j’ai envie de choses que je ne possède pas. Il se pourrait que je désire ces choses à cause de mon manque de contentement à l’égard de ce que Dieu m’a donné. J’oublie que c’est Dieu qui m’a donné tout ce que j’ai. Je doute qu’il veuille subvenir à mes besoins. Ainsi, les choses que je désire peuvent devenir plus importantes à mes yeux que Dieu lui-même. Paul* dit que ces désirs sont comme de l’idolâtrie*. Pourquoi dit-il cela ? Car tout ce que j’aime plus que Dieu devient pour moi une idole*.

 

Jésus* disait que le fait de violer les prescriptions révèle que quelque chose ne va pas dans notre cœur*. Avant que nous n’agissions mal à l’extérieur, il faut qu’il y ait quelque chose qui va pas bien à l’intérieur.

 

Avant de tuer quelqu’un, je dois d’abord avoir envie de lui faire du mal. Jésus dit que notre colère peut nous amener à avoir ce mauvais désir.[8] Avant de commettre l’adultère*, j’ai d’abord le désir d’être avec le mari ou la femme de quelqu’un d’autre. Il faut d’abord vouloir quelque chose qui appartienne à quelqu’un d’autre pour ensuite la voler. Le dixième commandement énonce clairement cela. Quand nous avons un désir qui nous pousse à enfreindre les commandements de Dieu, c’est un désir coupable*. Le péché* prend toujours forme dans le cœur.

 

Une fois, Jésus disait : «L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor ; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle». Le péché prend toujours sa source à l’intérieur de l’homme. L’Ancien Testament* parle également du cœur de l’homme. [9] Dieu dit aux enfants d’Israël qu’ils doivent l’aimer de tout leur cœur. [10] Nous ne pouvons pas toujours le remarquer quand quelqu’un d’autre enfreint ce commandement. Mais nous le savons presque toujours lorsque nous l’enfreignons.

 

Dieu avait promis de prendre soin de son peuple, Israël*. Mais ils avaient parfois oublié ses promesses. Ils avaient oublié toutes les bonnes choses que Dieu avait faites pour eux. C’est alors qu’ils cessaient de lui faire confiance. Ils avaient même commencé à suivre d’autres dieux. Pourquoi agir de la sorte ? C’était parce qu’ils aimaient les choses qu’ils voulaient plus qu’ils n’aimaient Dieu.

 

Dès que nous oublions les promesses de Dieu, nous cessons du même coup de lui faire confiance. Nous nous mettrons alors à désirer des choses que Dieu ne nous a pas données. Ces désirs peuvent nous éloigner de Dieu. Nous transgressons le dixième commandement à chaque fois que cela se produit.

 

Les six derniers commandements nous aident à savoir comment être bons envers notre prochain. Nous ne serons pas bons envers notre prochain si nous désirons avoir pour nous ce qui lui appartient.

 

*Vivre dans le contentement, c’est être heureux avec ce que l’on a, reconnaître que ce que nous avons est suffisant.

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[1] Exode 20:17
[2] Matthieu 4:2
[3] Jean 19:28-29
[4] Luc 8:23
[5] Genèse 30:22,23 ; 1 Samuel 1:17 ; Psaumes 127:3-5
[6] Psaumes 24:27
[7] 2 Corinthiens 9:8 ; Philippiens 4:11 ; 1 Timothée 6:6-8 ; Hébreux 13:5
[8] Matthieu 5:21-24
[9] Deutéronome 11:18
[10] Deutéronome 6:5-6